COMMUNIQUE
(Relatif aux récents actes de violence commis sur des concitoyens.)
Dans tout pays qui se dit démocratique, les forces de défense et de sécurité ont pour vocation de préserver la sécurité et l’ordre public et de veiller à la protection des individus, des institutions et des biens.
Mais à la lumière de certains évènements sanglants survenus dans notre pays, force est de constater que les forces de défense et de sécurité ont commis d’atroces exactions sur les populations, entrainant souvent des blessés graves et des morts, sans être inquiétées, bénéficiant ainsi d’une totale impunité.
En effet, toutes les enquêtes annoncées à grand bruit à la survenance de ces événements douloureux n’ont jamais abouti à des résultats permettant d’identifier les coupables et les traduire en justice.
C’est cette banalisation de la vie de nos concitoyens qui est la source de l’escalade des actes de violences avec mort d’hommes constatés ces derniers temps.
Les Forces Démocratiques pour la République (FDR) ont en effet appris avec consternation que le jeune Mohamed, de son vrai nom AGBENDE-KPESSOU Hega, a été froidement abattu dans la journée du jeudi 21 mai 2020 par un policier dans le quartier AVEDJI au carrefour SUN CITY lors d’une altercation.
Elles rappellent avec le même désarroi l’assassinat du Lieutenant-colonel MADJOULBA Bitala le 04 mai 2020 dans des circonstances effroyables non encore élucidées, du décès du jeune KOUTOUATI Dodji battu à mort dans la nuit du 22 avril 2020 à Adakpamé pendant le couvre-feu.
Les FDR présentent leurs sincères condoléances aux parents des victimes.
Les FDR condamnent énergiquement tous ces actes de violences et la propension de certains éléments des forces de défense et de sécurité à faire usage de leurs armes contre des populations civiles non armées.
Les FDR interpellent les dirigeants de notre pays en leur demandant avec insistance de tout mettre en œuvre pour mettre fin à l’impunité des éléments des forces de défense et de sécurité, auteurs d’actes de violences et
d’homicides, afin qu’ils soient jugés et condamnés conformément à la loi.
Fait à Lomé, le 23 mai 2020
Le Président National
Me Paul Dodji APEVON